Objectif général :
Accroître la prise de conscience et la participation des citoyens, des acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias à la lutte contre la corruption à travers l’éducation, la formation, la sensibilisation et le plaidoyer sur les méfaits du phénomène pour une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques.
Groupes cibles
Le Gouvernement - Le Parlement - La Cour des Comptes - Office national des Recettes - La Haute Autorité de Prévention et de lutte contre la Corruption - Les Infractions Assimilées - Les organisations de la Société civile - Le Secteur privé- Les Médias - Les Collectivités locales.
Bénéficiaires finaux
- Les Citoyens ;
- Les Populations.
Actions
A1 : Missions de prise de contact et d'information des groupes cibles - A2 : Campagne de sensibilisation pour la vulgarisation de la Loi organique des lois des Finances (LOLF) et du Code de la Transparence - A3 : Campagne d’éducation et de sensibilisation sur le coût de la corruption - A4 : Campagne de plaidoyer pour la transparence dans la gestion des finances publiques - A5 : Campagne d'information et de communication à travers les médias (émissions à la radio et à la télévision) sur le coût de la corruption - A6 : Mobilisation sociale pour l’éradication des pratiques de corruption au sein de l’administration, des collectivités locales, des secteurs publics et privés - A7 : Atelier national de formation des formateurs des acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias sur les mécanismes de contrôle et de suivi budgétaire - A8 : Ateliers de restitution de la formation reçue à l'intention acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias au niveau local - A9 : Atelier national de formation des formateurs des acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias sur la gouvernance démocratique et les techniques de négociation - A10 : Atelier de restitution de la formation reçue à l'intention des acteurs de la société civile, du secteur privé et des médias au niveau local. A11 : Emissions à la radio et à la télévision sur les méfaits de la corruption en français et dans les langues locales pour atteindre tous les groupes cibles et un plus large éventail du public. A12 :Missions de suivi-évaluation des activités réalisées dans le cadre de l'Action
Contexte :
La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption apparaissent comme les piliers fondamentaux de la Vision du Togo d’ici 2035 et de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE). Elles sont aussi inscrites en lettre d’or au sein de l’actuel Programme du Gouvernement dans le contexte du processus de Réconciliation nationale et de Démocratisation du Pays.
Pour la concrétisation de cette volonté politique de promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion de la chose publique, des progrès importants ont été faits, notamment à travers la nouvelle Loi organique des Lois des Finances (LOLF) et le Code de la Transparence, adoptés en juin 2014 en transposition des Directives de l'Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA) sur la Gestion des Finances publiques.
Ces deux lois introduisent les principes de la gestion programmatique axée sur les résultats, d'un contrôle parlementaire accru sur l'action publique, d'une forte reddition des comptes à travers la vérification par la Cour des Comptes et l'obligation à la transparence et à l'accès aux informations sur la gestion des deniers publics tant au niveau central que local. En juin 2015, il a été adopté la loi portant création de la Haute Autorité de Prévention de Lutte contre la Corruption et les Infractions assimilées.
Cependant, en dépit de l’existence d’un cadre légal de lutte contre la corruption, le Togo fait aujourd’hui face à de nombreux défis en matière de contrôle des finances publiques, de passation de marchés et de reddition des comptes. Parallèlement, une tolérance et une acceptation élevées du public face aux pratiques de corruption ainsi que la faible priorité accordée à celle-ci en tant que problème grave lorsqu’on la compare à la lutte pour la survie, font qu’il est encore plus difficile d’appliquer des normes et d’assurer un contrôle efficace sur ce phénomène.
Au-delà de la logique inhérente à la corruption, il semble exister un certain nombre de facteurs qui contribuent à un système de corruption généralisé, ce qui limite d’autant son contrôle. Ainsi, on se rend compte qu’il ne suffit pas seulement d’avoir des lois et des mécanismes pour combattre le phénomène de la corruption, mais aussi qu’il s’avère nécessaire de promouvoir l’éducation, la sensibilisation et la formation des citoyens pour l’ancrage d’une véritable culture de transparence et de reddition des comptes.